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30 août 2019

L' Institut d'Égypte (1798-1801)

L’Institut d’Égypte est une académie savante formée par Napoléon Bonaparte lors de la Campagne d'Égypte.  


L'expédition n'est pas que militaire, elle est aussi scientifique et civilisatrice : les sciences et les arts retournent en Egypte, leur patrie d'origine. C'est pourquoi Bonaparte s'adjoint une Commission de savants. En Egypte, le but de la commission des savants est d' étudier le pays pour mieux connaître son apport aux sciences et aux arts mais aussi lui apporter les bienfaits de la civilisation.

L'Institut originel (1798-1801)

Il se réunit la première fois sous la présidence de Gaspard Monge le 24 août 1798 (6 fructidor an VI), jusqu'à la quarante-septième et dernière réunion le 21 mars 1801 (1er germinal an IX). Les savants participant au volet scientifique de la Campagne d'Égypte (la Commission des sciences et des arts) s'y retrouvent dans différentes sections: mathématiques, physique et histoire naturelle, économie politique, littérature et arts.

Monge en est le président, Bonaparte le vice-président, Joseph Fourier le secrétaire et Costaz le secrétaire adjoint. L'Institut devait compter 48 membres (douze pour chacune des quatre sections).

L'Institut capitalise le travail des savants de l'expédition de Bonaparte en Égypte lequel, le 22 novembre 1799, prend la décision de regrouper tous les travaux des savants de la commission dans un ouvrage : la Description de l'Égypte.

Outre le formidable travail de redécouverte de l'Égypte dont la Description constitue la somme, l'Institut s'attacha à soutenir l'armée française dans une logique précoloniale visant à développer techniquement le pays.

Commission des sciences et des arts

La Commission des sciences et des arts est créée le 16 mars 1798 ; le nombre de ses membres, essentiellement des ingénieurs, des scientifiques, des artisans et des artistes, varie, selon les computs: entre 141 à 1751 se sont joints à l'expédition militaire de Bonaparte en Égypte.

Organisation

Plus de la moitié des membres sont des ingénieurs et techniciens. Ce sont mathématiciens, astronomes, architectes, économistes, antiquaires,  dessinateurs, graveurs, sculpteurs, musiciens, médecins et chirurgiens, pharmaciens,  botanistes, zoologistes, minéralogistes, ingénieurs des mines, chimistes, ingénieurs géographes,  ingénieurs des Ponts et chaussées,  ingénieurs du génie maritime, mécaniciens, orientalistes, interprètes, littérateurs, imprimeurs munis de caractères latins, grecs et arabes.

Bonaparte a organisé son corps scientifique comme une armée. Il a divisé les membres de l'expédition en catégories, assignant à chacun un grade militaire et un rôle défini (couchage, nourriture...) en plus de sa fonction scientifique.

Plus d'une vingtaine de ses membres meurent en Égypte de maladie, au combat ou assassinés.

Description de l'Égypte

Le travail de l'expédition et de l'institut fait l'objet d'un inventaire très complet - bien que personne, à cette époque, ne comprenne les hiéroglyphes figurant sur les monuments - qui est publié en vingt volumes sous le titre de la Description de l'Égypte, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'Armée française. Napoléon fait publier l'ouvrage qui, dans sa première édition finalisée en 1822, comprend 23 volumes, dont treize de planches, et marque les débuts de l'égyptologie.

Membres ayant participé à la Campagne d'Égypte

Si de nos jours, certains comme Geoffroy Saint-Hilaire, Monge, ou Vivant Denon sont bien connus, la grande majorité d'entre eux ont été oubliés.

Antiquaires
Pourlier, antiquaire
Louis Ripault (1775-1823), antiquaire
Louis Marie Leduc (1772- ?), antiquaire

Astronomes
Pierre Joseph de Beauchamp (1752-1801), astronome et diplomate
Jérôme Isaac Méchain (1778-1851), astronome
Nicolas-Antoine Nouet (1740-1811), astronome
François Marie Quenot (1761- ?), astronome

Architectes
Charles-Louis Balzac (1752-1820), architecte, dessinateur et écrivain
Jean-Baptiste Lepère (1761-1844), architecte
Charles Norry (1756-1832), architecte
Jean Constantin Protain (1769-1837), architecte

Botanistes
Hippolyte Nectoux (1759-1836), botaniste
Alire Raffeneau-Delile (1778-1850), botaniste
Ernest Coquebert de Montbret (1780-1801), botaniste ; mort de la peste

Chimistes
Claude-Louis Berthollet (1748-1822), chimiste
Jacques Champy « père » (1744-1816), chimiste
Jean-Nicolas Champy « fils » (1776-1801), polytechnicien (X 1794), chimiste ; mort de la peste au Caire
Hippolyte-Victor Collet-Descotils (1773-1815), chimiste
Jean-Baptiste Picquet (1776-1799), génie militaire, polytechnicien, (X 1795) ; tué au siège de El Arish

Chirurgiens et médecins
Julien Bessières (1777-1840), chirurgien
Daburon (?-1801), chirurgien ; mort assassiné en Sicile
René-Nicolas Dufriche Desgenettes (1762-1837), médecin ; mort à Paris
A. J. Dewèvre ou Desvesvres (1775-1799), chirurgien ; mort en Égypte
Antoine Dubois « père » (1756-1837), médecin
Isidore Dubois « fils » (1782- ?), chirurgien
Jean Joseph Labâte (1766-1835), médecin
Jean-Baptiste Lacipière (1776-1847), chirurgien
François Pouqueville (1770-1838), chirurgien

Économistes politiques
Alexis Gloutier (1758-1800), administrateur
Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély (1762-1819), administrateur
André Louis de Saint-Simon (1771-1799), économiste ; mort de la peste à Jaffa
Jean-Lambert Tallien (1767-1820), conventionnel

Géomètres
Pierre-François-Xavier Bouchard (1771-1822), polytechnicien (X 1796)4, ingénieur
Jean-Balthazard Bringuier (1777-1799), polytechnicien (X 1794); mort de la peste à Jaffa
Louis Alexandre de Corancez (1770-1832), géomètre
Louis Costaz (1767-1842), géomètre
Jean-Louis-Laurent Charbaut (1780-1799), polytechnicien (X 1796), ingénieur ; mort au siège de Saint-Jean d'Acre
Fuseau de Saint-Clément (?-1799) ; mort au siège de Saint-Jean d'Acre
Joseph Fourier (1768-1830), géomètre
Jean-Jacques Sébastien Le Roy (1747-1755), ingénieur ; ordonnateur et préfet maritime
Étienne Louis Malus, (1755-1812), mathématicien et physicien
Gaspard Monge, comte de Péluse (1746-1818), mathématicien
Amand Moret (1780-?), polytechnicien (X 1796)7, ingénieur
Jean Honoré Say, dit Horace Say (1771-1799), ingénieur, mort au siège de Saint-Jean d'Acre

Horlogers
Lemaître

Imprimeurs
Felice Ansiglioni, imprimeur section orientale
Beaudoin, imprimeur section française ; mort de la peste
Besson, imprimeur section française
Boulanger, imprimeur section française
Boyer, imprimeur section française
G. de Dominicis, imprimeur section orientale
Nicolas Dubois (1776- ?), polytechnicien (X 1794), imprimeur section française
Ch. M. Eberhardt (1782- ?), imprimeur section française
Elias Fatalla, responsable des imprimeurs section orientale
Antoine Galland (1763-1851), imprimeur section française
Jardin, imprimeur section française
X. Laporte (-1799), imprimeur section française ; mort de la peste
Lethioux, imprimeur section française
F. Maccagni (1763-1846), imprimeur section orientale
Jean-Joseph Marcel (1776-1854), directeur des imprimeurs et interprète militaire
Marlet, imprimeur section française
Antonio Mesabki, imprimeur section orientale
L. Pellegrini, imprimeur section orientale
J.-J. Puntis (1758-1812), imprimeur section française
G. Renno (1777-1848), imprimeur section orientale
Rivet, imprimeur section française
N. Roselli, imprimeur section française
C. Ruga, imprimeur section orientale
Very, imprimeur section française

Ingénieurs des Ponts et Chaussées
Jacques-Marie Le Père (1763-1841), ingénieur des Ponts et Chaussées ; directeur
Pierre-Simon Girard (1765-1835), ingénieur des Ponts et Chaussées ; sous-directeur
Louis Victor Bodard (1765-1799), ingénieur des Ponts et Chaussées
Gaspard Chabrol de Volvic (1773-1843), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Léonard Duval (1768-1798), ingénieur des Ponts et Chaussées
Hervé-Charles-Antoine Faye (1763-1825), ingénieur des Ponts et Chaussées
Jean Baptiste Simon Fèvre (1775-1850), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Jean-Baptiste Prosper Jollois (1776-1842), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées ; chargé des travaux hydrauliques du delta du Nil
Michel Ange Lancret (1774-1807), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Gratien Le Père (1769-1832), ingénieur des Ponts et Chaussées
Pierre-Dominique Martin (1771-1855), ingénieur des Ponts et Chaussées
Alexandre de Saint-Genis (1772-1834), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Claude François Thévenod (1772-1798), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Élèves de X nommés dans le corps des Ponts et chaussées
Bertrand Alibert (1775-1808), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Pierre Arnollet (1776-1857), polytechnicien (X 1796), ingénieur des Ponts et Chaussées
Denis Samuel Bernard (1776-1853), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Philippe Joseph Marie Caristie (1775-1852), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Jean-Marie Dubois-Aymé (1779-1846), polytechnicien (X 1796), ingénieur des Ponts et Chaussées
Louis Joseph Favier (1776-1855), polytechnicien (X 1796), ingénieur des Ponts et Chaussées
Benoît Marie Moline de Saint-Yon (1780-1842), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Paul Nicaise Pottier (1778-1842), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées
Adrien Raffeneau-Delile (1773-1843), ingénieur des Ponts et Chaussées
Joseph Angélique Sébastien Regnault (1776-1823), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées ; adjoint de Berthollet et chargé du contrôle des monnaies au Caire
Édouard de Villiers du Terrage (1780-1855), polytechnicien (X 1794), ingénieur des Ponts et Chaussées ; employé aux nivellements de l'isthme de Suez, auteur de mémoires sur l'expédition
Élèves de X rattachés au corps des Ponts et chaussées
Louis Duchanoy (1781-1847), élève des Ponts et Chaussées ; attaché zoologistes
Jacques Antoine Viard (1783-1849), élève des Ponts et Chaussées ; attaché géomètres
Louis Vincent (1780-?), élève des Ponts et Chaussées ; élève de Fourier, attaché géomètres

Ingénieurs géographes
Dominique Testevuide (1735-1798), ingénieur géographe ; directeur ; assassiné au Caire
Pierre Jacotin (1765-1827), ingénieur-géographe ; directeur après Testevuide
Pierre Simonel (-1810), ingénieur géographe, sous-directeur
Jacques Antoine Bertre (1776-1834), polytechnicien (X 1794), ingénieur géographe
Jean Baptiste Corabœuf (1777-1859), polytechnicien (X 1794), ingénieur géographe ; capitaine en premier dans le corps
J.-P. Faurie (1760-1799), ingénieur géographe ; mort en Égypte
Jacques Auguste Dulion (1776-1799), polytechnicien (X 1795) ; noyé en Égypte
Edme François Jomard (1777-1862), polytechnicien (X 1794), ingénieur-géographe et archéologue
Jean-Baptiste Jomard (1780-1868), élève ingénieur géographe
François Laroche (1778-1806), polytechnicien (X 1795), ingénieur géographe
Bienheureux Lecesne (1772-1827), ingénieur géographe
Pierre Eustache Leduc (-1799), ingénieur géographe ; mort en Égypte
J. F. L. Levesque (1760- ?), ingénieur géographe ; secrétaire de Menou
Roland Victor Pottier (1775- ?), polytechnicien (X 1795), ingénieur géographe
Schouani ou Schouany (?-1809), ingénieur géographe

Ingénieurs du génie maritime
A.-N.-F. Bonjean (1775-1845), ingénieur du génie maritime
Mathurin François Boucher (1778-1851), polytechnicien (X 1794), ingénieur du génie maritime
Jean François Chaumont (1774-1856), polytechnicien (X 1795), ingénieur du génie maritime
Jean-Louis Féraud (1750-1809), ingénieur du génie maritime
Philippe Greslé (1776-1846), polytechnicien (X 1795), ingénieur constructeur de vaisseaux
Jean Pierre Séraphin Vincent (1779-1818), polytechnicien (X 1796), ingénieur du génie maritime

Littérateurs
Antoine-Vincent Arnault (1766-1834), homme de lettres
François-Auguste Parseval-Grandmaison (1759-1834), littérateur
Dominique Vivant Denon (1747-1825), écrivain, dessinateur, diplomate

Mécaniciens et aérostiers
Nicolas-Jacques Conté (1755-1805), directeur des mécaniciens
Pierre-Onésime Adnès, (1760-1819), artiste mécanicien.
Simon-Onésime Adnès, (1780-1820), mécanicien, fils du précédent.
François Sébastien Aimé (1761-1843), mécanicien
François-Charles Cécile (1766-1840), mécanicien
Callixte-Victor Cirot (-1801), mécanicien, instruments de géographie
Jean Colin ou Collin (-1801), mécanicien, instruments de géographie
Jean-Marie-Joseph Coutelle (1748-1835), aérostier, scientifique
Jean Couvreur, mécanicien
Desfours, mécanicien
Jean Charles Hassenfratz (1766-1834), mécanicien
François Michel Hérault (-1801), mécanicien ; mort de la peste à Alexandrie
Jean-Baptiste Hochu (1775- ?), mécanicien
Paul Lenoir (1776-1827), mécanicien ; constructeur des instruments d'optique
Amable Nicolas Lhomond (1770-1854), mécanicien ; capitaine aérostier
Charles Plazanet (1773-1868), mécanicien

Minéralogistes
Louis Cordier (1777-1861), minéralogiste
Déodat Gratet de Dolomieu (1750-1801), minéralogiste et géologue
Victor Dupuis (1777-1861), polytechnicien (X 1794), ingénieur géographe
François Michel de Rozière (1773-1842), ingénieur des Mines

Orientalistes
Henri Belleteste (1778-1808), orientaliste et interprète militaire
Damien Bracevich (-1830), orientaliste et interprète militaire
Jacques-Denis Delaporte (1777-1861), orientaliste et interprète chancelier à Tripoli
Pierre Amédée Jaubert (1779-1847), orientaliste et interprète militaire
Santi Jean-Baptiste L'Homaca, interprète militaire
Charles Magallon (1741-1820), orientaliste ; interprète à l'État-Major, Consul général au Caire
Panhusen (-1798), orientaliste et interprète militaire ; mort à Alexandrie
Louis Rémy Raige (1777-1810), orientaliste
Jean Michel de Venture de Paradis (1739-1799), orientaliste ; premier interprète militaire

Pharmaciens
Jean-Baptiste Pierre Boudet (1748-1828), pharmacien en chef
Lerouge (-1801), pharmacien ; mort de la peste
Pierre Charles Rouyer (1769-1831), pharmacien
Alexandre Roguin (1771-1850), pharmacien

Plasticiens et musiciens
Caquet (-1798), dessinateur du génie ; mort de la peste au Caire
Jean-Jacques Castex (1731-1822), sculpteur
André Dutertre (1753-1842), peintre
Jean Joachim Fouquet, graveur
Louis Auguste Joly (1774-1798), peintre ; tué dans le Delta du Nil
Henri Jean Rigel (1772-1852), compositeur
Michel Rigo (1770-1815), peintre
Guillaume André Villoteau (1759-1839), musicographe

Zoologistes
Alexandre Gérard (1779-1853), polytechnicien (X 1798), naturaliste
Henri-Joseph Redouté (1766-1852), peintre
Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844), naturaliste
Jules-César Savigny (1777-1851), zoologiste

Renaissance et activités

L'activité de l'Institut d'Égypte reprend en 1836 sous le nom de Société égyptienne, grâce au travail de savants français, anglais et allemands. Son siège est transféré à Alexandrie en 1859 et son nom de nouveau changé en Institut Égyptien. Le nouvel institut fonctionne sous les auspices du vice-roi d'Égypte Said Pacha : plusieurs de ses membres sont très importants comme le botaniste allemand Georg August Schweinfurth et les égyptologues Auguste Mariette et Gaston Maspero. Plus tard, en font partie Ahmed Kamal, le premier égyptologue égyptien ou le philologue Ahmad Zaki Pasha.

L'Institut revient au Caire en 1880, reprend son ancien nom par décret royal en 1918 et est directement placé sous la protection du palais royal.

L’incendie du 17 décembre 2011

Le bâtiment de l'Institut d'Égypte datant du début du xxe siècle et situé à proximité de la place Tahrir, est incendié par un cocktail molotov le 17 décembre 2011, lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre mais cette version est contestée. Les murs extérieurs de l'Institut sont encore debout mais la toiture et les planchers se sont effondrés et l'intérieur est entièrement brûlé.

Dans ce bâtiment étaient conservés 200 000 ouvrages, certains rarissimes, concernant l'histoire et la géographie de l'Égypte. Les archives et ces ouvrages historiques ont été détruits dont huit volumes faisant partie de l’édition originale, tirée à mille exemplaires, de la Description de l'Égypte. L’Institut d'Égypte conservait également des documents administratifs datant de la présence française, des affiches, divers ouvrages savants et des récits de voyages hollandais et anglais.

Depuis 2011, grâce à la Fondation du patrimoine écrit, l'Institut s'emploie à restaurer ou reconstituer une partie des manuscrits détruits (25 000 sur 200 000) ; le bâtiment est en restauration.