L’Empire est aussi le creuset d'une nouvelle noblesse héréditaire. À l'occasion du redécoupage de la carte de l'Europe auquel se livre Napoléon, sa famille et ses proches reçoivent les trônes de différents pays d'Europe tandis que ses principaux collaborateurs sont dotés de titres copiés sur ceux de l'Ancien Régime.
Dates marquantes du Premier Empire
18 mai 1804 : Proclamation de Napoléon Bonaparte empereur des Français
25 mai 1804 : établissement des plans d'agrandissement de La Roche-sur-Yon
15 juillet 1804 : première cérémonie de remise de la Légion d'honneur
2 décembre 1804 : Sacre de Napoléon en présence du Pape Pie VII
2 décembre 1805 : Bataille d'Austerlitz
14 octobre 1806 : Bataille d'Iéna et d'Auerstedt
21 novembre 1806 : établissement du Blocus continental
8 février 1807 : Bataille d'Eylau
14 juin 1807 : Bataille de Friedland
7 juillet 1807 : Paix et Traité de Tilsit avec la Russie
2 mai 1808 : début de la guerre d'Espagne
15 décembre 1809 : divorce de Napoléon Ier et Joséphine de Beauharnais
2 avril 1810 : mariage de Napoléon avec Marie-Louise d'Autriche
20 mars 1811 : naissance du roi de Rome, héritier du trône
24 juin au 30 décembre 1812 : Campagne de Russie
16 octobre au 19 octobre 1813 : Bataille de Leipzig
Janvier à mars 1814 : Campagne de France, dont la bataille de Reims ; Autrichiens, Prussiens et Russes occupent le pays.
6 avril 1814 : première abdication de Napoléon
30 mai 1814 : Premier traité de Paris
20 mars au 22 juin 1815 : Cent-Jours
18 juin 1815 : Bataille de Waterloo
22 juin 1815 : seconde abdication de Napoléon
20 novembre 1815 : Second traité de Paris
Administration
Organigramme de la Constitution de l'an VIII et de l'Empire français
Gouvernement
Sous l'Empire, chaque ministre travaille directement pour Napoléon Ier : tous les pouvoirs sont entre ses mains. Ils sont réduits à de simples agents d'exécution dépourvus d'initiative, leur travail consiste à surveiller l'application des lois.
Pour aider les ministres, néanmoins débordés de travail, il va être créé des administrations dirigées par des conseillers d'État, appelées Directions générales. Ces dernières sont quasiment autonomes face aux ministères. Ainsi sont créées la Direction générale des Postes en 1804, la Direction générale des Forêts en 1805, la Direction générale des Revues et Conscription militaires en 1806, la Direction générale des Vivres de guerre en 1808, la Direction générale des Mines en 1810, rejoignant les Directions générales créées sous le consulat.
Les départements
Lors de la proclamation de l'Empire le 18 mai 1804, la France compte 106 départements. En plus des Provinces de l'ancien Régime divisées en quatre-vingt-trois départements et le Comtat Venaissin, elle compte les conquêtes de la révolution française avec la Belgique et le Luxembourg divisés en neuf départements, la rive gauche du Rhin divisés en quatre départements, la réunion du duché de Savoie, du comté de Nice et de la république de Genève donne trois départements, le Piémont appartenant auparavant au royaume de Sardaigne est divisé en six départements.
Les institutions locales reposent sur un principe nouveau : gouverner est le fait d'un seul, délibérer celui de plusieurs. Tous les agents du pouvoir sont désormais nommés par Napoléon tandis qu'une pyramide s'installe : département, arrondissement, commune. À la tête du département, un préfet dirige, assisté d'un conseil général qui discute, le dernier mot revient au préfet. Pour l'arrondissement : un sous-préfet qui reçoit les ordres du préfet et d'un conseil d'arrondissement. Le sous-préfet transmet les ordres du préfet au maire dans la commune et au conseil municipal. L'administration locale est entièrement entre les mains du préfet, lui-même nommé et révoqué par l'Empereur qui, à Sainte-Hélène, les surnomme « les empereurs au petit pied ». Tout repose sur le préfet qui est jugé en fonction de l'esprit public qui règne dans son département, sur l'état des routes et le bon rendement de sa conscription.
Provinces illyriennes
Les Provinces illyriennes sont créées par le décret du 14 octobre 1809 de la réunion de plusieurs territoires hétérogènes (la Dalmatie occupée depuis 1806, une grande partie de la Croatie, la Carniole, la Carinthie et un bout du Tyrol). Cette annexion avait pour objectif d'affaiblir l'Autriche, d'interdire Trieste aux Britanniques fermant ainsi toute la côte Adriatique orientale aux marchands anglais et de disposer d'un État slave contre le Tsar.
Le pays est divisé en dix puis en 1811 en sept provinces administrées chacune par un intendant qui a les mêmes pouvoirs qu'un préfet, ces provinces sont elle-même divisées en districts avec les équivalents des sous-préfets à leur tête. Tout en haut de l'administration se trouve le gouverneur général assisté d'un intendant général des finances.
L'administration met en place les acquis de la Révolution dans ces territoires, mais la plupart ne sont pas acceptés par les populations. L'égalité devant l'impôt est assez mal accueillie par la population habituée à des exceptions sous la domination autrichienne. La conscription, introduite le 15 avril 1811, est l'objet d'émeutes en Croatie et de fuite en Autriche ou dans les îles de Quarnero d'habitants et leur famille fuyant les prochaines levées. La religion fut aussi l'objet de tensions exacerbées par le clergé local qui ne supporte pas la suppression des dîmes.
Si la francisation est de mise particulièrement dans l'enseignement, les autorités respectent les langues locales et les apprennent. Les autorités comptent particulièrement sur l'enseignement pour assimiler les populations. Par l'arrêté du 4 juillet 1810, chaque commune doit posséder une école primaire pour garçons et chaque canton une école primaire pour filles. Plusieurs lycées sont prévus avec pour langue d'enseignement exclusive le français, mais sur les sept projets seulement deux sont créés (à Laybach et Raguse). Une école supérieure est installée à Laybach. De nombreux Illyriens sont envoyés dans les grandes écoles françaises.
Œuvre institutionnelle
En 1801, le Concordat est signé entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII. Le 21 mars 1804, le Code civil français est promulgué. En 1806, le conseil de prud'hommes est créé. En 1808, Napoléon crée l'Université, institution d'État.
En 1801, le Concordat est signé entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII. Le 21 mars 1804, le Code civil français est promulgué. En 1806, le conseil de prud'hommes est créé. En 1808, Napoléon crée l'Université, institution d'État.
Droit
Le Code Napoléon (Code civil français).
Le Conseil de prud'hommes
Le Code de procédure civile
La Cour de cassation
Le Code de commerce
Le Code pénal
Grands travaux
Arc de Triomphe commandé par Napoléon Ier en l'honneur de la Grande Armée.
Travaux routiers : route des cols du Mont-Cenis, du Simplon, du Mont-Genèvre, poursuite des constructions de routes entamées au xviiie siècle ;
Travaux portuaires : Anvers, Dunkerque, Cherbourg ;
Voies d'eau : canal de l'Ourcq, canal de Nantes à Brest ;
Arc de Triomphe et du Carrousel ;
Pont des Arts, pont d'Iéna et pont d'Austerlitz à Paris, pont de pierre à Bordeaux ;
Palais Brongniart et colonne Vendôme ;
Fondation de la ville nouvelle de La Roche-sur-Yon ;
Quai d'Orsay à Paris, place Bellecour à Lyon, Pontivy (Napoléonville) ;
Art religieux : église de la Madeleine (Paris), nouvelle cathédrale Saint-Vincent (alors Saint-Napoléon) de Mâcon, église Saint-Louis de la Roche-sur-Yon (décidée sous l'Empire, construite sous la Restauration), toutes trois en style néoclassique ;
Cimetières, morgue de Paris, abattoirs (dont ceux de la Villette)
Travaux routiers : route des cols du Mont-Cenis, du Simplon, du Mont-Genèvre, poursuite des constructions de routes entamées au xviiie siècle ;
Travaux portuaires : Anvers, Dunkerque, Cherbourg ;
Voies d'eau : canal de l'Ourcq, canal de Nantes à Brest ;
Arc de Triomphe et du Carrousel ;
Pont des Arts, pont d'Iéna et pont d'Austerlitz à Paris, pont de pierre à Bordeaux ;
Palais Brongniart et colonne Vendôme ;
Fondation de la ville nouvelle de La Roche-sur-Yon ;
Quai d'Orsay à Paris, place Bellecour à Lyon, Pontivy (Napoléonville) ;
Art religieux : église de la Madeleine (Paris), nouvelle cathédrale Saint-Vincent (alors Saint-Napoléon) de Mâcon, église Saint-Louis de la Roche-sur-Yon (décidée sous l'Empire, construite sous la Restauration), toutes trois en style néoclassique ;
Cimetières, morgue de Paris, abattoirs (dont ceux de la Villette)