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18 août 2016

Vie de Napoléon - Premieres armes et le 13 véndemiaire an IV


Lorsque la Révolution éclate en 1789, le lieutenant Bonaparte a 19 ans. Il est présent depuis le 15 juin 1788 au régiment de La Fère, alors à l'école royale d'artillerie à Auxonne dirigée par le maréchal de camp-baron Jean-Pierre du Teil. Ce dernier lui confie la répression de la première émeute locale qui éclate le 19 juillet 1789.


En 1791, le lieutenant Bonaparte répond à l'ouverture de l'armée russe aux émigrés français ordonnée par la tsarine Catherine II. Son offre est rejetée car la tsarine, qui se méfie des républicains, est également rebutée par le caractère prétentieux du lieutenant qui demande son intégration dans son armée avec le grade de major.
Présent ponctuellement à Paris, le jeune officier est spectateur de l’invasion des Tuileries par le peuple le 20 juin 1792 et aurait manifesté alors son mépris pour l'impuissance de Louis XVI. Ce dernier signe quelques jours plus tard son brevet de capitaine, un de ses derniers actes publics.

Napoléon retourne à plusieurs reprises en Corse, où les luttes de clans avaient repris, les Paolistes soutenant la monarchie à l’anglaise, et les Bonaparte la Révolution. Napoléon se fait élire lieutenant-colonel du 2e bataillon de volontaires de la Corse en mars 1792, avec 522 voix sur 492 inscrits. Il arrachera de force l’accord du commissaire du gouvernement. C'est à ce poste de commandant en second du bataillon Quenza-Bonaparte qu'il fait ses premières armes en février 1793, participant à la tête de l'artillerie à l'expédition de La Maddalena.
Malgré l'efficacité et la détermination de Napoléon, l'opération commandée par Colonna Cesari, un proche de Paoli, est un échec cuisant.
Cet événement et l’exécution du roi en janvier 1793 attisent la division avec les Paolistes, provoquant une révolte des indépendantistes.
Les désaccords entre Paoli et Bonaparte s'accentuent et à la suite d'une lettre de Lucien Bonaparte à la Convention pour dénoncer Paoli.
La famille de Napoléon, dont la maison a été mise à sac et incendiée le 24 mai 1793, est contrainte de se réfugier dans une autre résidence et de quitter l'île précipitamment à destination de la France continentale., le 10 juin 1793.
Débarqués à Toulon, les Bonaparte s'installent dans la région de Marseille. Napoléon Bonaparte est affecté à l'armée chargée de mater l'insurrection fédéraliste du Midi. Il s'active à approvisionner l'artillerie en matériel durant l'été 1793.
C'est à cette période qu'il rédige le Souper de Beaucaire, pamphlet politique pro-jacobin et anti-fédéraliste.

Fin août 1793, alors que Marseille vient d'être reprise par les Républicains jacobins et que la famille Bonaparte s'y installe dans le (nouveau) département du Var, Toulon, tenue par les fédéralistes et les royalistes, se livre aux troupes britanniques et espagnoles.

Capitaine d’artillerie, Bonaparte se présente au général Carteaux chargé de diriger le siège de la ville. Celui-ci ne l'écoute pas et ne suit pas ses conseils. Bonaparte obtient, à la demande des commissaires Augustin Robespierre et son compatriote Salicetti, le commandement de l'artillerie, avec le grade de chef de bataillon. Il rencontre de jeunes officiers comme Marmont ou Victor et le sergent Junot, qui accompagneront la suite de sa carrière. Bonaparte s' oppose aussi à Louis Fréron, qui, par sa mauvaise gestion des affaires militaires, contribue au lancement de sa carrière.
Le 23 novembre, il parvient, avec ses hommes, à capturer le général anglais Charles O'Hara. Après l'échec d'un assaut contre Toulon, Napoléon soumet un plan d'attaque au général Dugommier, qui a pris le commandement du siège. L'application de ce plan permet la reprise de la ville aux troupes royalistes et britanniques le 18 décembre, après la prise du Petit Gibraltar. Ses ordres contribuent à forcer la flotte britannique à quitter la rade de Toulon et à priver ainsi les insurgés d'un soutien précieux. Il est fait général de brigade le 22 décembre, après avoir refusé au commissaire Augustin Robespierre, son protecteur, le commandement de l'armée de Paris.
 Après cette victoire, il est affecté à l'armée d'Italie, concentrée dans la région de Nice.

Ses amitiés avec les jacobins lui valent d’être brièvement arrêté après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794), à Antibes, au Fort carré.
Une fois Bonaparte libéré, François Aubry, membre du comité militaire, lui propose en 1795 un commandement en Vendée mais il refuse. Aubry le met alors en congé, mais sans solde. Par la suite, il erre à Paris sans commandement effectif ; sans argent, il va souvent dîner chez Bourrienne ou chez Mme Panoria Comnène épouse Permon, une connaissance de Corse, avec Junot, les deux étant devenus inséparables depuis le siège de Toulon.
Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), Barras lui demande de réprimer l’insurrection royaliste contre la Convention nationale. À cette occasion, Bonaparte a sous ses ordres un jeune officier, Joachim Murat, son futur beau-frère. Ce dernier joue un rôle déterminant, en transférant à temps les canons indispensables depuis les Sablons jusqu'aux abords des Tuileries. La canonnade de Saint-Roch - où les boulets ont été remplacés par de la mitraille plus « efficace » - disperse les forces royalistes faisant trois cents morts.

Quelques jours plus tard, Bonaparte est promu général de division, puis nommé commandant de l’armée de l'Intérieur, succédant à Barras qui devient l’un des 5 membres du Directoire.

Il s'installe à Paris, à l’hôtel de la XVIIe division, rue des Capucines et épouse, le 9 mars 1796, Joséphine de Beauharnais, amie et ancienne maîtresse de Barras. Ce mariage lui permet d’obtenir, le 2 mars 1796, sa promotion de général en chef de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion.