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25 novembre 2010

Vie de Napoléon - Exil à Sainte-Hélène et mort

Exil à Sainte-Hélène et mort

Napoléon à Sainte-Hélène.
Napoléon est déporté et emprisonné par les Britanniques sur l’île Sainte-Hélène, commandée d'abord par l'amiral Cockburn puis par Sir Hudson Lowe. L'Empereur est accompagné d'une petite troupe de fidèles, parmi lesquels le grand maréchal du palais Bertrand, le comte de Las Cases, le général Montholon, et le général Gourgaud. Il se consacre à l’écriture de ses mémoires qu'il dicte à Las Cases. Il essaye aussi d’apprendre l’anglais ; il reçoit plusieurs visiteurs de passage à Sainte-Hélène, qui est alors une escale importante pour tout navire contournant l'Afrique. Une fois installé à Longwood, il évite de sortir car Lowe a donné l’ordre que l’empereur doit être partout sous garde.



Napoléon tombe progressivement malade et s’affaiblit. Dès janvier 1819, son état est critique mais plus ou moins bien diagnostiqué et soigné par les médecins présents sur l'île. Dans la seconde moitié du mois d’avril 1821, il écrit lui-même ses dernières volontés et plusieurs codicilles, une quarantaine de pages au total.
Napoléon meurt un samedi, le 5 mai 1821, « à 17 heures et 49 minutes », rendant ainsi « le plus puissant souffle de vie qui eut jamais agité l'argile humaine » (Chateaubriand). Ses derniers mots sont : « France, armée, Joséphine », ou, selon les mémoires de Sainte-Hélène : « tête… armée… Mon Dieu ! ». Nerval, dans son poème À la mort de l’Exilé, note : « Les dernières paroles de Napoléon mourant furent : « Mon Dieu et la nation française… française… mon fils… tête armée ». On ne sait ce que signifiaient ces mots. », et une version courante affirme qu’il aurait dit en fait : « tête d’armée », ce qui est bien moins énigmatique.
Hudson Lowe, gouverneur anglais de l’île Sainte-Hélène et geôlier de Napoléon, déclara devant son lit de mort :
« Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre, c’était aussi le mien. Mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver que tristesse et profond regret. »



Les causes de sa mort ont immédiatement fait l'objet d'une controverse : les médecins anglais ont officiellement conclu à une mort des suites d'un cancer de l'estomac, mais François Antommarchi, médecin corse arrivé sur place en 1819, refusa de souscrire à ces conclusions après son autopsie détaillée - laquelle avait été commandée à l'avance par L'Empereur - qui montra, entre autres, une rate, un foie et une vésicule biliaire très dégradés, un estomac plein d'ulcères et un ulcère perforé miraculeusement obturé par le foie! La mort de Napoléon résulte donc de la combinaison d'une hépatite chronique ancienne, d'un ulcère de l'estomac lié au stress évoluant jusqu'à la perforation, d'une dégénérescence de cet ulcère en carcinome et, cause immédiate, l'aggravation du tout par une médication aberrante (antimoine et mercure, le coup de grâce ayant été porté par le médecin anglais Arnott qui inflige au malade une dose extravagante de 10 grains de calomel alors que la dose normale est de un à deux grains, ce qui provoque une sévère hémorragie stomacale qui sera fatale. Une vive discussion oppose alors les différents médecins et les officiels, dont résulte une sorte de compromis politique présentant "le squirre cancéreux au pylore" comme la cause de la mort, ce qui permet d'imputer la mort de Napoléon à une prédisposition familiale, donc à une mort des plus naturelles, puisque son père et sa sœur Élisa sont morts de cette même maladie.

Peut-être en raison des différences d'opinions qui se manifestent dans les récits ultérieurs des uns et des autres, la cause de la mort de Napoléon a fait l'objet de diverses théories conspirationnistes. Une hypothèse fréquemment avancée est celle d'un empoisonnement délibéré de Napoléon au trioxyde d'arsenic mais, pour pouvoir être maintenue aujourd’hui, cette théorie fait clairement appel à des interprétations scientifiquement et historiquement hasardeuses46. En outre Michel Pastoureau a pu démontrer que de l'arsenic était présent en quantité dans les papiers peints et tentures teintes en vert qu'affectionnait l'Empereur et utilisées à Longwood.

Sa mort, en 1821, ne met pas fin à sa légende. En effet, des historiens ont montré l'existence d'une rumeur, persistante jusqu'au début de la troisième République, selon laquelle l’Empereur ne serait pas mort. Signe de l'attachement du monde rural au mythe d'un Napoléon Sauveur, d'incessantes rumeurs parcourent en effet les campagnes françaises depuis la fin de la Restauration jusqu'à 1870, accréditant le bruit que l'Empereur, toujours en vie, serait sur le point de revenir au pouvoir pour préserver les acquis égalitaires de la Révolution française.

Retour de ses cendres en France (1840)

Napoléon demanda à être enterré sur les bords de la Seine, mais lorsqu’il mourut en 1821 il fut inhumé à Sainte-Hélène.
Dix-neuf ans après la mort de Napoléon, le roi Louis-Philippe Ier put obtenir du Royaume-Uni la restitution des cendres de Napoléon. L’exhumation du corps eut lieu le 15 octobre 1840 et Napoléon quitta définitivement l'île de Sainte-Hélène le dimanche 18 octobre 1840. Son corps fut rapatrié triomphalement à Paris, au milieu d'une foule innombrable53, et enterré aux Invalides, dans « un grand sarcophage […] de porphyre rouge — en fait du quartzite aventuriné de Finlande, proche du porphyre — posé sur un socle de granit vert des Vosges». Le socle en marbre noir provient de la carrière de marbre de Sainte-Luce. Le transport de ce bloc de 5,5 mètres de long, 1,20 mètre de large et 0,65 mètre d'épaisseur, ne se fit pas sans peine.


Après 1854, l’empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l’achat de Longwood House et de la vallée du Tombeau (Sainte-Hélène), qui devinrent propriétés françaises en 1858 et sont gérées depuis par le ministère des Affaires étrangères.